Dans le domaine de la connaissance spirituelle, qu'on appelle aussi connaissance du coeur, il existe des affinités évidentes entre le silence, le secret et le désir. En effet, pour user de métaphores, voici comment on approche de la maison du coeur : le désir ouvre la porte ; le silence permet d'y demeurer ; le secret protège l'habitation intérieure. Méconnues ou méprisées par une société de pouvoir et d'apparence, ces trois dimensions représentent – et ce n'est pas leur moindre valeur – les clés de la liberté pour tout être humain. Se tenir dans la lumière impalpable du secret, dans la profondeur paisible du silence, et dans le feu vivant du désir désiré, c'est, déjà, savourer l'infini.

«Ils croient en l'avenir, j'ai foi en la vie éternelle. Ils se disent humanistes, solidaires, citoyens, j'espère ne pas démériter de l'image de Dieu. Ils invoquent des valeurs, j'ai soif de vérité. Ils veulent l'amour de soi, j'aime la discrétion et l'effacement propres aux mystiques. Ils attendent les vacances, et moi la Parousie.»
À trop se vouloir de leur temps, bien des chrétiens ne se soucient plus que de choses temporelles, négligeant la vie spirituelle. Ils réduisent trop souvent la religion à une morale consensuelle, et sa pratique, à une thérapie parmi d'autres.
Le message transcendant du Christ a été dénaturé et affadi, déplore Jacqueline Kelen. Dès lors, que faire pour que le christianisme, dans un monde matérialiste et largement athée, affirme sa verticalité et renoue avec sa dimension mystique ?
Jacqueline Kelen est écrivain. Dans ses nombreux livres et au cours de ses séminaires, elle dévoile la connaissance spirituelle que transmettent les mythes et les textes sacrés pour explorer les richesses de la vie intérieure.

« La philosophie moderne ne commence pas avec Descartes, puisque l’idéalisme se trouve déjà dans Boehme, le plus grand théosophe du début XVIIe siècle.
Il faut en tirer la conséquence, à savoir le mensonge quant au rationalisme de la philosophie moderne, Boehme étant un « illuminé » Rose-Croix.
Après avoir rappelé la filiation de la gnose et de la Kabbale à la Renaissance, Alain Pascal suit la théosophie en Allemagne au XVIe siècle, puis compare les doctrines de Boehme à la légende des Rose-Croix, des initiés lucifériens qui vont marquer le XVIIe.
C’est l’histoire secrète de la philosophie moderne qui est contée, le dévoilement de ses sources occultes, la gnose, la Kabbale et la théosophie, car elles expliquent l’échec moderne, c’est-à-dire la perte de Raison et le déchaînement de violence qui caractérisent les Temps modernes.
S’inscrivant dans la suite de la Trahison des Initiés et de la Guerre des gnoses, cet ouvrage met à mal le conformisme universitaire et ramène l’histoire officielle à ce qu’elle est, non une science, mais de la propagande anti-chrétienne.
Ce livre – muni de précieux index et table des matières détaillée –, est à lire sans oeillères et avant que les Temps modernes nés dans le sang de la Révolution n’aboutissent à la dictature mondialiste voulue par les forces occultes qui dirigent le monde contemporain. 

La vie d'un mystique a pour seule orientation de s'approcher de l'Absolu et de s'unir à la Divinité, sans pour autant dédaigner d'oeuvrer dans le monde, ni de pratiquer l'amour du prochain. Un tel parcours d'élévation se fonde sur un ardent désir, une intense dévotion, sur l'exercice des vertus et la vie sacramentelle. Il se nourrit de silence, de méditation des Ecritures, de louange et d'adoration. Il procure autant l'illumination, l'extase et les faveurs célestes que la perte, le vertige et l'anéantissement dans l'immense ténèbre. Cette anthologie propose de rencontrer de belles figures d'hommes et de femmes, religieux ou laïcs, appartenant au christianisme d'Orient et d'Occident, depuis le IV siècle jusqu'au XXe siècle. Certains sont très connus, d'autres moins; beaucoup voient leur sainteté reconnue tandis que d'autres demeurent suspectés par l'Eglise. Les uns témoignent d'une mystique nuptiale qui célèbre le Bien-Aimé, les autres d'une mystique de l'essence, qui reflète et rejoint la solitude de l'Un. Par leurs écrits (poèmes, traités, correspondance), ils laissent trace de leurs éblouissements, mais aussi des grandes épreuves inhérentes à cette voie, risquée comme toute voie de liberté.

Pourquoi un ouvrage sur l'amitié, sujet vieux comme le monde ?
Aujourd'hui le panorama a changé. L'amitié tend à occuper une place prépondérante dans les rapports entre femmes, entre hommes et femmes et même entre ex-partenaires amoureux, ainsi que dans la vie professionnelle.
Ces liens d'amitié, débarrassés du désir, plus durables et plus harmonieux, plus lucides que ceux de la passion, sont à la fois remèdes aux éclopés de l'amour et ouvertures sur une alliance sans perdant ni gagnant, d'où sont exclus la peur et les jeux du pouvoir.
L'histoire et l'actualité privilégient les couples célèbres et les grandes (ou petites) amours. C'est à la fois pour réparer cette injustice et pour découvrir de nouveaux modes de relations humaines que Jacqueline Kelen a mené l'enquête, en recueillant et en analysant de nombreux témoignages d'hommes et de femmes, connus ou non.
L'amitié accompagne tous les âges et toutes les étapes de l'existence, mais on peut dire qu'elle est signe de maturité et qu'elle repose sur le partage de l'essentiel.

La démocratie est aujourd’hui une valeur sacrée, une véritable religion. Dans un ouvrage  » passionné, passionnant (…) où toute l’histoire de la pensée politique moderne et contemporaine est citée à comparaître  » (P. Magnard), Maxence Hecquard revisite les fondements et la genèse de cette religion séculière. L’antique ordre du monde s’est écroulé. La mort de Dieu définitive depuis Darwin, fait place à un Etat de droit fondé sur une  » vérité scientifique  » : le progrès. Qui contesterait un tel régime ? La cohérence remarquable du système apparaît ainsi à l’énoncé de la métaphysique sous-jacente : celle d’un univers en évolution peint par Condorcet et Teilhard de Chardin, mais véritablement pansé par Kant, Hegel et Darwin. La démocratie est le moment politique de ce progrès. Hasard et Liberté, droit et morale, intérêt et bien commun forment désormais autant de couples indissolubles. Le lien social devient essentiellement économique…

Il arrive que quelqu'un vienne à quelqu'un d'autre avec le désir d'être entendu.
Ce désir peut être confus, emmêlé, obscur à lui-même, travaillé, à contre désir, de la peur. Mais, même à travers ces malheurs, il peut être puissant, vital. Il arrive qu'il soit écouté.
Écouter, c'est être là, l'oreille ouverte, et laisser se dire ce qui se dit.
Cette écoute nue est la relation nécessaire d'humanité, le ce-sans-quoi l'homme est pour l'homme le pur étranger, l'abîme d'absence. Mais il est vrai que c'est en même temps le plus rare et le plus difficile, le toujours déjà perdu.

Si je suis écouté, purement écouté,  » j'ai tout l'espace pour moi, et pourtant il y a quelqu'un ». Je puis habiter la part de moi-même dont je craignais la folie, le chaos. M'est donné le lieu absolument sans danger, en sorte que le plus dangereux de moi-même, je puis enfin l'entendre.

La première décennie du XXIe siècle fut accompagnée par le déploiement d’internet et l’émergence des réseaux sociaux, bientôt rejoint par les smartphones. Ces éléments, et l’idéologie qu’ils véhiculent, ont infiltré nos vies avec la promesse de la faciliter à coup d’applications et d’algorithmes, générant un nouvel individu replié sur sa propre subjectivité : L’individu tyran. Ce dernier, grisé par les mirages du numérique, se retrouve confronté à son impuissance face à un monde sur lequel il n’a pas d’emprise ; incapable de se lier aux autres ou d’envisager un avenir commun, il se retrouve aux prises avec une frustration que seule la violence semble pouvoir apaiser… Ainsi, selon Éric Sadin, les tensions actuelles ne peuvent être comprises en se tournant simplement vers le passé, mais en décryptant les changements de mentalités induites par les nouvelles technologies – et les conséquences de leurs promesses non tenues.

La spiritualité est une aventure communautaire.
C'est la marche de tout un peuple qui se fraie son propre chemin à la suite de Jésus-Christ à travers la solitude et les menaces du désert. Cette expérience spirituelle est le puits auquel nous allons boire. »

La « théologie de la libération » est d'abord l'expression de cette spiritualité. C'est l'Évangile devenu source conversion, exigence et solidarité ; gratuité, climat d'efficacité ; joie, victoire sur la souffrance; enfance spirituelle, condition de la compromission avec les pauvres; en communauté et solitude. Gustavo Gutiérrez manifeste ainsi une dynamique surgie de la spiritualité chrétienne la plus authentique.