La vie
Corps psychisme spirituel. L’évolution de l’être.
Explorer une vie chrétienne, c’est l’acquisition du Saint-Esprit, avoir une vie guidée, éclairée et soutenue par le Saint-Esprit; ce n’est pas une vie guidée par ses émotions. Une spiritualité sans Dieu ça ne veut rien dire.
Ce n’est pas si simple dans les temps actuels qui sont agités, qui nous invite à la dispersion, d’aller à l’extérieur de soi lorsque qu’il y a une difficulté, un problème, une agitation etc. Aller chercher à l’extérieur, téléphoner, répandre sur Internet, éclabousser tout le monde de ces difficultés ne va pas forcément aider à avancer malgré les conseils que nous recevons.
Nous avons toute notre vie pour faire grandir la dimension spirituelle d’aller en profondeur pour trouver une présence en nous ce que les pères de l’église, les mystiques et les théologiens appellent la chambre intérieure, le sanctuaire, le temple. C’est l’intériorité qui relève de l’esprit, de la vie spirituelle. L’esprit n’est pas un être de l’extérieur qui se contente des conventions de normes, d’une dévotion de routine. Le grand remède c’est se tourner vers l’intérieur, couver son feu, laisser décanter quand il y a des difficultés, être au calme et au repos. Cela demande une maîtrise de soi, une fermeté de son âme. L’être humain se réduit la plupart du temps mais il est infiniment plus vaste.
Dans les épreuves très graves, il est légitime d’apaiser la douleur par des remèdes, un contact bienveillant, mais il faut bien garder en mémoire ce retour en soi. Le silence peut, dans les moments les plus difficiles de sa vie, lever une présence que nous avons tous sentis à un certain moment, une force qui nous est donnée à des instants particulièrement douloureux, surtout quand nous n’arrivons plus affronter la maladie, la perte d’un proche, etc. Nous appelons ça, l’état de grâce…
Les forces de l’esprit
Les forces de l’esprit viennent visiter l’être, le 6ème sens de l’invisible qui amène au 7ème sens qui est le sens de Dieu. L’esprit s’établit dans un coeur ouvert, disponible et aimant.
Ce moi qu’il faut quitter, ce moi dévorant. Nous sommes accaparés sous l’emprise de passions qui sont plus ou moins nobles comme la convoitise, l’avidité, l’ambition, le pouvoir, etc. Il faut s’affirmer, gouverner ses passions pour en être libre. L’ennemi majeur est le moi qui s’impose. Teillard de jardin dit : “Plus j’avance dans la vie plus je sens que le repos consiste à renoncer à soi-même ». Ce geste une fois exécuté quelle liberté pour travailler et pour aimer…
La mort est d’être un homme limité à la dimension psychosomatique. L’homme nouveau renaît lorsqu’il est relié à la dimension de l’esprit. Il va lutter contre les faiblesses, la peur, la lâcheté, le mépris et la rancoeur qui dessert le combat spirituel. Avoir le courage, la vaillance, l’audace, le discernement avec un guide, un accompagnement spirituel, les écritures et les textes de ce qui nous a été donné par la tradition, nous permet de cheminer, de progresser, de lâcher prise. Il faut une détermination, une volonté et vouloir faire l’effort pour mettre en pratique la vigueur de l’être humain, son aspect magnifiquement solide, ce qui veut dire la vertu, la vie.f
Force : savoir faire face, ne pas déserter, se convertir ce qui veut dire changer de chemins. Les épreuves ne sont pas là pour nous affaiblir mais pour nous renforcer, cela ne veut pas dire se blinder.
Il n’y a pas de bonheur sans épreuve.
L’Occident n’accepte pas que la souffrance fasse partie de sa vie.
Bien définir les épreuves et l’échec
Sur le plan spirituel, l’échec n’existe pas. Il n’y a rien à gagner, rien à perdre. Tout est dans la transformation des épreuves. Ce sont des portes autant que des rencontres à faire. La porte permet de s’ouvrir à d’autres dimensions, d’affiner, d’alléger la notion du détachement alors que nous parlons que d’accueillir et de posséder. Le détachement est important pour s’élever. Ça paraît bien drastique et austère. En effet la vie est grave, elle ne reste pas juste en surface. Ce travail intérieur est jalonné de portes et de rencontres qui permettent à l’être humain de cheminer vers ce qui ne périt pas en lui. Laisser toute la place à ce qui est infiniment plus grand et qui est indestructible.
La voie spirituelle va rencontrer l’adversaire, dit le Diablotin le Diviseur. Les plus grands mystiques, les saints en ont témoigné. De cette vérité, on a les écrits d’Antoine le Grand, Sainte Thérèse d’Avila, Catherine de Sienne qui ont rencontré l’adversaire. Dans l’épitre de Saint Paul aux Efficiens, ce n’est pas simplement un combat des ennemis de chair et de sang, c’est contre les puissances, la hiérarchie démoniaque, ce qu’on appelle le tentateur Satan. Nous n’en sommes pas exemptés. Le vrai combat spirituel, c’est en effet l’affrontement avec les forces du mal. L’esprit est là pour nous aider.
Nous avons des capacités pour développer ce que nous appelons l’exercice des vertus, le silence, le recueillement, les sacrements et toutes les ressources de la prière. Nous avons reçus un baguage avec les écritures qui doit être mis en lumière avec le silence et la prière. Soyons vigilants et toujours sur nos gardes. Prier veut dire être relié au Seigneur, ne pas prier comme une formule ou de l’exorcisme pour chasser Satan, le diable le démon le malin comme on veut. Il est là pour dissuader celui qui se met en chemin, pour déstabiliser, faire peur… les mystiques qui ont mieux tenu le coup sont de la tradition chrétienne.
Les fruits du pèlerinage spirituel nous rendent joyeux, heureux et nous remplissent de plaisir. Le plaisir est lié au plan physique, au sens corporel, qui n’est pas rejeté par la religion comme on veut nous faire croire, mais il a une place limitée. Le bonheur est lié au psychique. Ça va et ça vient les instants de bonheur. Miser son existence sur le bonheur, c’est vraiment se bercer d’illusions.
La joie est vraiment la dimension de l’esprit béatitude. Ce n’est plus se préoccuper de soi. Se tenir dans la joie, c’est un courage, c’est la seule lumière contre le découragement, la volonté d’en finir et la résignation. Nous devons avoir de la gratitude à tous ceux qui nous ont précédés, qui ont déblayé le chemin témoigné, qui nous ont donné des conseils, des ressources, des gratitudes comme St François d’Assise et St Jean de la Croix etc.
Avoir de la gratitude, c’est dire merci. S’émerveiller chaque jour est une manière neuve de ce qui nous est donné. L’homme mortel pense que tout est normal, ce que nous avons est un du, respirer, marcher entendre, savourer des bonnes choses et la santé. Devenons le pèlerin qui a tout à découvrir, plus il avance sur le chemin et plus il est allégé. Il va vers la jeunesse, plus il avance, plus il laisse la mort derrière lui. Le détachement est un renouvellement. La quette du pèlerin est de voyager léger et d’avoir la vie éternelle.
Nous quitterons une fois notre corps, ce n’est pas si triste. La mort demeure ce passage vers une immensité. Nous n’allons pas rester des siècles sur cette terre. La mort nous met en lumière notre façon de vivre. Au bout du chemin, c’est la lumière éblouissante, l’amour du Divin.
Ces mistiques peuvent être nos héros qui sont allés jusqu’au bout d’eux-mêmes avec des conditions bien plus compliquées, pourquoi pas nous ?
Livre bréviaire du colimaçon de Jaqueline Kele